ESRF-EBS

L’ESRF-EBS est le premier synchrotron qui a effectué sa transformation d’une source de lumière synchrotron de troisième en quatrième génération. Tous les objectifs ont été atteints remarquablement et en avance sur le planning initialement prévu. Le retour au fonctionnement nominal et la reprise du fonctionnement des lignes de lumière sont prévus le 25 août 2020 et ont fait l’objet d’un webinaire le 2 juin 2020 à visionner à cette adresse https://www.youtube.com/watch?v=AW1UnfJC4aE

Vous trouverez dans les Reflets de la physique du mois d’avril, un article retraçant l’historique du projet SESAME et les performances atteintes ainsi qu’un article sur les expériences sur l’antimatière menées au CERN.

Implication de la communauté Accélérateurs contre la Covid 19

Notre communauté est fortement impliquée dans les efforts de recherche contre la CoViD-19. Plusieurs lignes de lumière des synchrotrons SOLEIL et ESRF sont ainsi fortement impliquées. Vous pouvez trouver plusieurs articles sur le travail entrepris au niveau des installations de rayonnements synchrotron https://lightsources.org/2020/05/28/lightsource-research-and-sars-cov-2/

LEAPS organise un séminaire le 15 juin sur les défis à relever pour faire fonctionner les accélérateurs et fournir les meilleures conditions pour permettre aux utilisateurs de mener leur recherche dans la lutte contre la CoVid 19. Les inscriptions sont gratuites :

Vous êtes invités à participer à l’évènement le 15 juin à partir de 13h30 : https://lu-se.zoom.us/j/69529781591?pwd=T1JPdWMrMExNZzZWSlM0cmlmZSt2UT09

Covid-19 : les grandes infrastructures de recherche s’organisent

Pour faire face à la crise sanitaire du COVID-19, les infrastructures de recherche du CNRS ont dû s’adapter : la plupart ont fermé leurs portes mais certaines doivent maintenir une activité essentielle.

Conséquence directe de la pandémie, la plupart des infrastructures de recherche et très grandes infrastructures de recherche (TGIR) ont réduit leurs activités au strict minimum de sécurité. « Il est plus sage de limiter les activités de recherche qui ne sont pas directement liées au coronavirus », estime Alain Schuhl, directeur général délégué à la science du CNRS, qui organise, avec le président du Comité des très grands équipements scientifiques et grandes infrastructures (TGIR) du CNRS, Eric Humler, un repli en bon ordre.

Plus d’information sur l’adaptation des installations de RMN, l’ESRF et le CERN au contexte de crise sanitaire du COVID-19 sur le site web du CNRS.

Recherche sur le Covid-19 à SOLEIL et accès rapide

Le Synchrotron SOLEIL, qui accueille jusqu’à 5000 visiteurs par an, aussi bien des utilisateurs de l’installation que le grand public, a été temporairement fermé conformément aux recommandations du gouvernement français, afin de limiter la propagation du Covid-19.

Néanmoins, la recherche scientifique sur la nature du virus, les moyens de se protéger et de réduire sa virulence, reste une priorité.

Pour cette raison SOLEIL a pris plusieurs mesures :

  1. Des efforts sont faits pour rester en contact étroit avec les équipes de recherche françaises actives dans la recherche sur les virus, notamment sur le Covid-19.
  2. Un mécanisme de réouverture de SOLEIL, pour de courtes périodes, afin de permettre des projets de recherche urgents sur le coronavirus, a été mis en place. Ce mécanisme ne sera disponible que pour des expériences urgentes, via le système de proposition d’Accès Rapide, et les expériences seront évaluées par la direction de SOLEIL au cas par cas.
  3. Une fois les restrictions actuelles (distanciation sociale entre autre) assouplies, SOLEIL donnera la priorité à la reprogrammation des projets de recherche pharmaceutique qui ont été reportés en raison de la fermeture de SOLEIL.
  4. Les scientifiques de SOLEIL travaillent en étroite collaboration avec nos partenaires de l’industrie pharmaceutique sur place (le laboratoire LBS3), afin de maintenir un programme minimal tout en respectant les critères de distanciation sociale.

Retrouvez toutes les précisions utiles et contacts sur la page correspondante du site du synchrotron SOLEIL.

La plateforme Precy désormais opérationnelle

Photo IPHC – Vue de la ligne d’irradiation dans la nouvelle salle expérimentale .

Après deux ans de travaux, Precy, la nouvelle infrastructure d’irradiation et de radiobiologie de l’IPHC a reçu son premier faisceau de protons au mois de janvier 2020. Elle est désormais prête à accueillir les chercheurs.

Precy est la nouvelle composante du plateau technique Cyrcé développé depuis 2008 à l’IPHC. Ce vaste projet a pour ambition de rassembler sur un même site et autour d’un nouveau cyclotron de 25 MeV, toutes les composantes essentielles aux études de biologie et de cancérologie utilisant les technologies de marquage et/ou de traitement nucléaires.

Plus d’informations : http://www.iphc.cnrs.fr/-PRECy-.html

Naissance de l’IJCLab

Né au 1er janvier 2020, le Laboratoire de physique des deux infinis Irène Joliot-Curie (IJCLab – Université Paris-Saclay, CNRS), est le fruit du regroupement de cinq laboratoires de physique implantés sur le campus d’Orsay : le Centre de sciences nucléaires et de sciences de la matière (CSNSM), le laboratoire Imagerie et modélisation en neurobiologie et cancérologie (IMNC), l’Institut de physique nucléaire d’Orsay (IPNO), le Laboratoire de l’accélérateur linéaire (LAL) et le Laboratoire de physique théorique (LPT).

Ces laboratoires ont partagé nombre de projets scientifiques et une histoire commune, celle-là même qui est à l’origine et au développement du campus.

Avec ses quelques 800 collaborateurs, ce laboratoire d’envergure a vocation à couvrir de multiples domaines de la physique des deux infinis et de ses applications, grâce notamment à des pôles scientifiques aux disciplines bien établies, et d’autres aux domaines émergents et aux activités d’interface : physique des hautes énergies, physique nucléaire, astroparticules & cosmologie, énergie & environnement, physique des accélérateurs, physique théorique, physique et santé. Doté d’infrastructures et de plateformes technologiques (Andromède, ALTO, Laserix, SCALP, Supratech), IJCLab fait état de compétences techniques et d’expertises remarquables, parfois uniques. Il a la capacité et l’ambition de mener des projets à grande échelle aux niveaux national et international, mais aussi de stimuler et soutenir des projets à plus petite échelle, ainsi que des projets à cycle plus court survenant en fonction des événements scientifiques récents et/ou des percées techniques.

Grâce à ses liens privilégiés avec l’Université Paris-Saclay et l’Université de Paris, IJCLab offre aux étudiants, aux chercheurs et enseignants-chercheurs, un environnement favorable à l’enseignement, à la formation et au transfert de connaissances.

Le prix Laclare 2019 est décerné à Hélène Felice

Le 12ème prix de Spécialité Accélérateurs Jean-Louis Laclare est décerné à Hélène Felice.

Hélène Felice, lauréate du prix Jean-Louis Laclare 2019

Hélène Felice travaille au sein du Laboratoire d’Étude des Aimants Supraconducteurs (LEAS) du Département Accélérateurs de Cryogénie et de Magnétisme (DACM) de l’Institut de Recherche sur les Lois Fondamentales de l’Univers (IRFU) du CEA-Paris-Saclay.

En tant qu’ingénieure de recherche, elle est spécialiste des domaines relatifs à la conception et aux technologies des aimants supraconducteurs de haut champ pour les accélérateurs de particules. Après avoir soutenu sa thèse au CEA en 2006 sur le sujet « Contribution à la conception de bobinages supraconducteurs de type dipolaire en Nb3Sn pour les accélérateurs de particules », elle a choisi d’enrichir son parcours professionnel en intégrant le « SuperConducting Magnet Program » au Lawrence Berkeley National Laboratory (LBNL) en Californie (USA). Elle a ainsi été sélectionnée par le programme américain « LHC Accelerator Research Programme » (LARP) et financée par une prestigieuse bourse (Toohig Fellow) avant de se voir offrir un contrat permanent. Après 9 ans au LBNL, elle est revenue au CEA en octobre 2015 où elle est désormais l’adjointe au chef de laboratoire du LEAS (25 ingénieurs, 7 techniciens, 2 doctorants).

Hélène Felice a démontré des connaissances approfondies et une maîtrise d’un domaine où elle est devenue une experte complète et reconnue internationalement. À travers sa carrière, Hélène Felice a un grand spectre de capacités qui s’étendent de la conception originale d’aimants en Nb3Sn supraconducteurs de nouvelle génération,  l’optimisation, les calculs et simulations magnétiques, thermiques, mais aussi l’assemblage, le suivi de l’industrialisation sans oublier ses qualités d’encadrement, de management de projets nationaux et internationaux. Hélène Felice a, à ce titre, eu une contribution clef dans plusieurs grands projets, avant de devenir responsable de tâches puis de workpackages (projets LHC, HL-LHC, FCC, FRIB, etc.). Plusieurs aimants en Nb3Sn haut champ conçus dans ces projets détiennent encore le record mondial de champ magnétique pour les accélérateurs ; ils seront la colonne vertébrale des collisionneurs du futur. Pour ne citer que le dernier projet : elle mène désormais les efforts de recherche du CEA pour faire la conception de dipôles et quadripôles pour le futur collisionneur circulaire d’hadrons du CERN (FCC-hh) où un des défis à relever est de construire des aimants atteignant des champs de 14 à 16 T.

Les compétences et la réputation d’Hélène Felice l’ont conduite à publier plus de 70 articles, à être invitée comme oratrice principale de conférences et workshops et à participer au travail éditorial de revues internationales scientifiques.

La richesse de son parcours, le spectre étendu de ses compétences, l’apport de son travail au développement de nouveaux accélérateurs, l’excellence de ses résultats dans le domaine des aimants supraconducteurs et sa visibilité dans la communauté internationale de la supraconductivité appliquée ont donc conduit le jury à décerner le 12ème Prix Jean-Louis Laclare à Hélène Felice.