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Le Prix Laclare 2021 est décerné à Cédric Thaury

Le 13ème prix de Spécialité Accélérateurs Jean-Louis Laclare est décerné à Cédric Thaury.

Cédric Thaury Prix Laclare 2021

Cédric Thaury dirige depuis 2019 le groupe UPX, Sources Ultra-rapides de Particules et Rayonnement X, composé de 13 personnes, au sein du Laboratoire d’Optique Appliquée (LOA), unité mixte de recherche (UMR) CNRS – Ecole Polytechnique (EP) – ENSTA-Paristech. En tant que chargé de recherche, son domaine de spécialité est l’étude de l’accélération d’électrons et du rayonnement X dans les accélérateurs laser-plasma.

Après un travail expérimental de thèse sous la direction de Fabien Quéré, au CEA, sur la génération d’harmoniques d’ordre élevé d’un laser sur miroir plasma, Cédric Thaury a souhaité développer ses compétences théoriques et élargir ses connaissances en rejoignant le groupe de Victor Malka au LOA pour explorer l’accélération d’électrons dans le sillage d’un laser (accélération laser-plasma)

Les résultats de son travail de début de carrière ont déjà été récompensés dans plusieurs domaines : le prix de thèse de la division Plasma de l’EPS puis, pour les accélérateurs laser-plasma, par le Prix Fresnel pour les aspects appliqués de la division Optique et Electronique Quantique de l’EPS.

Cédric Thaury a effectué de remarquables contributions dans un domaine clef à la croisée de plusieurs champs disciplinaires : l’accélération laser-plasma. Ses investigations ont de nombreuses applications dans le domaine des hautes énergies. Il a ainsi contribué au développement de la lentille laser-plasma et du nouveau concept de guide d’onde plasma pour augmenter l’énergie des électrons. Il a contribué au développement et à l’optimisation de sources innovantes de rayons X : rayonnement bétatron, diffusion Compton, et rayonnement synchrotron, soit à partir d’un onduleur plasma, soit à partir d’un onduleur magnétique. Ces différents développements l’ont conduit à déposer trois brevets. Un quatrième brevet, en cours de dépôt, a pour sujet un nouvel outil très prometteur et novateur appelé « axiparabole » qui peut être utilisée pour piloter un accélérateur à champ de sillage sans déphasage. Ses résultats récents sur le contrôle simultané du guidage laser et des processus d’injection apportent enfin une solution prometteuse et élégante à la réalisation d’accélérateurs stables dans la gamme de quelques GeV par des techniques laser-plasma.

Très actif, son groupe a reçu de nombreux financements de projets à visée applicative. Parmi les plus récents, on peut citer : le contrôle non destructif (DGA), la tomographie 3D pour l’inspection de fret (H2020), le développement de cibles innovantes pour améliorer les performances des accélérateurs laser-plasma (IFAST). D’autres applications peuvent avoir des retombées dans le traitement des cancers en utilisant l’expansion du plasma dans le vide et dans l’accélération de faisceaux d’ions de haute énergie lors de l’interaction d’un laser de forte intensité avec le plasma.

La passion de Cédric Thaury se traduit également par l’encadrement de nombreuses thèses (5) et postdoctorants (4) et de nombreuses publications dans des revues à comité de lecture : plus de 56 articles, dont 12 dans Physical Review Letters et 10 dans des journaux de Nature Publishing Group, ainsi que de nombreuses présentations dont 21 dans des conférences internationales.

Cédric Thaury est un collaborateur actif sur l’infrastructure de recherche Apollon et est fortement impliqué dans le projet LAPLACE. Apollon est une infrastructure de recherche (IR) placée sous la tutelle du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de l’École polytechnique, conçue pour atteindre une puissance laser multipetawatt. Le projet LAPLACE vise à être le premier centre français entièrement consacré aux accélérateurs plasma et à leurs applications, avec l’ambition d’être une transition entre la recherche fondamentale sur l’accélération plasma et le développement d’un véritable accélérateur. Dans ce contexte, Cédric Thaury s’investit fortement dans des collaborations industrielles visant à utiliser les accélérateurs plasmas pour le contrôle non-destructif, la sécurité aux frontières, ou la radiobiologie.

Accessit au Prix SFP Jeunes Chercheurs Daniel Guinier

Amin GHAITH est lauréat de l’accessit au Prix Daniel Guinier 2019.

Amin Ghaith, lauréat de l’accessit au Prix SFP Daniel Guinier

Sa thèse, intitulée « Towards compact and advanced free electron lasers » s’est déroulée au sein du synchrotron SOLEIL (centre français de rayonnement synchrotron sous la tutelle conjointe du CNRS et du CEA) sous la direction de Marie-Emmanuelle Couprie, et la co-supervision d’Olivier Marcouillé. Sa thèse impacte plusieurs domaines : la physique et la technologie des accélérateurs incluant magnétisme, faisceaulogie des électrons et rayonnement synchrotron, l’accélération laser plasma et les lasers à électrons libres.

Plus d’informations sur le site de la SFP : https://www.sfpnet.fr/accessits-prix-jeunes-chercheurs-euses-2019-de-la-sfp

ESRF-EBS

L’ESRF-EBS est le premier synchrotron qui a effectué sa transformation d’une source de lumière synchrotron de troisième en quatrième génération. Tous les objectifs ont été atteints remarquablement et en avance sur le planning initialement prévu. Le retour au fonctionnement nominal et la reprise du fonctionnement des lignes de lumière sont prévus le 25 août 2020 et ont fait l’objet d’un webinaire le 2 juin 2020 à visionner à cette adresse https://www.youtube.com/watch?v=AW1UnfJC4aE

Vous trouverez dans les Reflets de la physique du mois d’avril, un article retraçant l’historique du projet SESAME et les performances atteintes ainsi qu’un article sur les expériences sur l’antimatière menées au CERN.

Implication de la communauté Accélérateurs contre la Covid 19

Notre communauté est fortement impliquée dans les efforts de recherche contre la CoViD-19. Plusieurs lignes de lumière des synchrotrons SOLEIL et ESRF sont ainsi fortement impliquées. Vous pouvez trouver plusieurs articles sur le travail entrepris au niveau des installations de rayonnements synchrotron https://lightsources.org/2020/05/28/lightsource-research-and-sars-cov-2/

LEAPS organise un séminaire le 15 juin sur les défis à relever pour faire fonctionner les accélérateurs et fournir les meilleures conditions pour permettre aux utilisateurs de mener leur recherche dans la lutte contre la CoVid 19. Les inscriptions sont gratuites :

Vous êtes invités à participer à l’évènement le 15 juin à partir de 13h30 : https://lu-se.zoom.us/j/69529781591?pwd=T1JPdWMrMExNZzZWSlM0cmlmZSt2UT09

Covid-19 : les grandes infrastructures de recherche s’organisent

Pour faire face à la crise sanitaire du COVID-19, les infrastructures de recherche du CNRS ont dû s’adapter : la plupart ont fermé leurs portes mais certaines doivent maintenir une activité essentielle.

Conséquence directe de la pandémie, la plupart des infrastructures de recherche et très grandes infrastructures de recherche (TGIR) ont réduit leurs activités au strict minimum de sécurité. « Il est plus sage de limiter les activités de recherche qui ne sont pas directement liées au coronavirus », estime Alain Schuhl, directeur général délégué à la science du CNRS, qui organise, avec le président du Comité des très grands équipements scientifiques et grandes infrastructures (TGIR) du CNRS, Eric Humler, un repli en bon ordre.

Plus d’information sur l’adaptation des installations de RMN, l’ESRF et le CERN au contexte de crise sanitaire du COVID-19 sur le site web du CNRS.

Recherche sur le Covid-19 à SOLEIL et accès rapide

Le Synchrotron SOLEIL, qui accueille jusqu’à 5000 visiteurs par an, aussi bien des utilisateurs de l’installation que le grand public, a été temporairement fermé conformément aux recommandations du gouvernement français, afin de limiter la propagation du Covid-19.

Néanmoins, la recherche scientifique sur la nature du virus, les moyens de se protéger et de réduire sa virulence, reste une priorité.

Pour cette raison SOLEIL a pris plusieurs mesures :

  1. Des efforts sont faits pour rester en contact étroit avec les équipes de recherche françaises actives dans la recherche sur les virus, notamment sur le Covid-19.
  2. Un mécanisme de réouverture de SOLEIL, pour de courtes périodes, afin de permettre des projets de recherche urgents sur le coronavirus, a été mis en place. Ce mécanisme ne sera disponible que pour des expériences urgentes, via le système de proposition d’Accès Rapide, et les expériences seront évaluées par la direction de SOLEIL au cas par cas.
  3. Une fois les restrictions actuelles (distanciation sociale entre autre) assouplies, SOLEIL donnera la priorité à la reprogrammation des projets de recherche pharmaceutique qui ont été reportés en raison de la fermeture de SOLEIL.
  4. Les scientifiques de SOLEIL travaillent en étroite collaboration avec nos partenaires de l’industrie pharmaceutique sur place (le laboratoire LBS3), afin de maintenir un programme minimal tout en respectant les critères de distanciation sociale.

Retrouvez toutes les précisions utiles et contacts sur la page correspondante du site du synchrotron SOLEIL.

La plateforme Precy désormais opérationnelle

Photo IPHC – Vue de la ligne d’irradiation dans la nouvelle salle expérimentale .

Après deux ans de travaux, Precy, la nouvelle infrastructure d’irradiation et de radiobiologie de l’IPHC a reçu son premier faisceau de protons au mois de janvier 2020. Elle est désormais prête à accueillir les chercheurs.

Precy est la nouvelle composante du plateau technique Cyrcé développé depuis 2008 à l’IPHC. Ce vaste projet a pour ambition de rassembler sur un même site et autour d’un nouveau cyclotron de 25 MeV, toutes les composantes essentielles aux études de biologie et de cancérologie utilisant les technologies de marquage et/ou de traitement nucléaires.

Plus d’informations : http://www.iphc.cnrs.fr/-PRECy-.html

Naissance de l’IJCLab

Né au 1er janvier 2020, le Laboratoire de physique des deux infinis Irène Joliot-Curie (IJCLab – Université Paris-Saclay, CNRS), est le fruit du regroupement de cinq laboratoires de physique implantés sur le campus d’Orsay : le Centre de sciences nucléaires et de sciences de la matière (CSNSM), le laboratoire Imagerie et modélisation en neurobiologie et cancérologie (IMNC), l’Institut de physique nucléaire d’Orsay (IPNO), le Laboratoire de l’accélérateur linéaire (LAL) et le Laboratoire de physique théorique (LPT).

Ces laboratoires ont partagé nombre de projets scientifiques et une histoire commune, celle-là même qui est à l’origine et au développement du campus.

Avec ses quelques 800 collaborateurs, ce laboratoire d’envergure a vocation à couvrir de multiples domaines de la physique des deux infinis et de ses applications, grâce notamment à des pôles scientifiques aux disciplines bien établies, et d’autres aux domaines émergents et aux activités d’interface : physique des hautes énergies, physique nucléaire, astroparticules & cosmologie, énergie & environnement, physique des accélérateurs, physique théorique, physique et santé. Doté d’infrastructures et de plateformes technologiques (Andromède, ALTO, Laserix, SCALP, Supratech), IJCLab fait état de compétences techniques et d’expertises remarquables, parfois uniques. Il a la capacité et l’ambition de mener des projets à grande échelle aux niveaux national et international, mais aussi de stimuler et soutenir des projets à plus petite échelle, ainsi que des projets à cycle plus court survenant en fonction des événements scientifiques récents et/ou des percées techniques.

Grâce à ses liens privilégiés avec l’Université Paris-Saclay et l’Université de Paris, IJCLab offre aux étudiants, aux chercheurs et enseignants-chercheurs, un environnement favorable à l’enseignement, à la formation et au transfert de connaissances.