Tous les articles par David Amorim

I.FAST: Programme d’échanges académie-industrie

Le projet européen I.FAST (Innovation Fostering in Accelerator Science and Technology) ouvre des subventions pour financer des échanges de connaissances et d’expertises entre les laboratoires et les industries.

Les techniciens et ingénieurs des entreprises industrielles développant des composants pour les accélérateurs et les aimants auront la possibilité de visiter un ou plusieurs laboratoires membres du projet I.FAST. Similairement des scientifiques, ingénieurs ou techniciens des laboratoires pourront visiter un ou plusieurs industriels.

La subvention peut s’élever jusqu’à 7000 € pour couvrir les salaires, frais de voyage et de subsistence des ingénieurs et techniciens lors de leurs visites.

La date limite de candidature est fixée au 30 septembre 2022.

Toutes les informations peuvent être trouvées sur la page dédiée du site web d’I.FAST ci-dessous.

Les accélérateurs, l’Homme et l’univers

Dans son nouveau livre Les accélérateurs, l’homme et l’univers Phu Anh Phi NGHIEM, physicien au CEA, nous invite à découvrir le fonctionnement des accélérateurs de particules, machines devenues des éléments clés du développement scientifique des États.

Au fil du temps ils ont trouvé de nombreuses applications pour étudier des matériaux, fabriquer des composants électroniques, guérir des maladies…

Utilisés pour l’étude des lois de la physique, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, l’étude du fonctionnement de ces machines hors-normes nous amène aussi à réfléchir à la place de l’être humain dans l’univers.

Le livre est disponible sur la boutique en ligne d’EDP Sciences, en format papier ou électronique.

Conférence : le Futur Collisionneur Circulaire, présentation à la communauté

Une première présentation du projet de Futur Collisionneur Circulaire, étudié dans le cadre de la stratégie européenne pour la physique des particules, est organisé sous l’égide de la Société Française de Physique.

Les objectifs et défis de ce futur accélérateur seront présentés pour la première fois à l’ensemble de la communauté des physiciennes et physiciens, le jeudi 2 juin à partir de 19h à l’amphithéâtre Farabeuf, Campus des Cordeliers, 15 rue de l’École de Médecine à Paris.

Plus d’informations sur le programme et l’inscription à l’événement sont disponibles dans le lien ci-dessous.

Conférence : Des accélérateurs de particules pour la recherche et le développement durable

L’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) organise sa première conférence internationale sur les applications des accélérateurs de particules pour la recherche, les applications et le développement durable.

Cette conférence vise à présenter et promouvoir les applications des accélérateurs dans des domaines variés comme la biologie, la science des matériaux, les applications environnementales, la lutte contre le changement climatique…

Elle mettra aussi en avant les enseignements tirés des programmes de formations se basant sur les accélérateurs, des programmes d’accès utilisateurs ou de l’exploitation des installations. Les bénéfices socio-économiques obtenus grâce aux accélérateurs seront également exposés.

Dates et informations supplémentaires

La conférence se tiendra du 23 au 27 mai 2022 au siège de l’AIEA à Vienne.
Une connexion à distance sera aussi proposée.

Plus d’informations sont disponibles sur la page web de l’événement iaea.org/events/accconf22 et sur sa page Indico conferences.iaea.org/event/264

Comment les accélérateurs peuvent-ils contribuer face aux défis environnementaux ?

Le projet I.FAST, qui inclut 49 partenaires européens, lance un défi collaboratifs aux étudiants de master : il s’agira durant dix jours de trouver des solutions innovantes pour utiliser les accélérateurs de particules face aux enjeux environnementaux.

Dix jours de challenge en équipe

Pendant 9 jours des étudiants de différentes disciplines se réuniront au sein de l’ESI à Archamps, près du CERN pour réfléchir en plusieurs équipes et élaborer leur solution au problème posé.

Des séminaires sur les accélérateurs de particules et sur les défis environnementaux seront proposés pour mieux cerner les enjeux.

Le dixième jour les différentes équipes présenteront leurs travaux au CERN devant un jury d’experts et auront l’occasion de visiter les installations.

La date limite pour le dépôt des candidatures est le 14 février.

Post Doctorats au Synchrotron SOLEIL

English version below

Dans le cadre du projet d’Upgrade du Synchrotron SOLEIL, le groupe physique des accélérateurs ouvre deux post doctorats.

Dynamique faisceau

Le premier poste porte sur des études de dynamique faisceau pour le futur booster de l’Upgrade, incluant notamment les études ce correction d’orbite fermée et d’optique. Ces études pourront s’étendre également à l’anneau de stockage.

Effets collectifs

Le second poste porte sur des études d’effets collectifs dans le futur booster et anneau de stockage. Les effets des ions seront notamment étudiés ainsi que l’extensions des modèles d’impédance et de stabilité.

In the framework of the SOLEIL Upgrade project, the accelerator physics group is opening two post-doctoral positions.

Beam dynamics

The first position concerns beam dynamics studies for the future booster ring, including closed orbit correction and optics studies. These studies may also extend to the storage ring.

Collective effects

The second position concerns collective effects studies for the future booster and storage ring. The effects of ions will be studied, as well as the extension of impedance and stability models.

Michel Billardon 1933-2021

Nous avons appris le décès de Michel Billardon, pionnier français des lasers à électrons libres. Nous transmettons ici deux hommages de la part de ses collègues.

« Il partageait ses idées, son savoir, sa rigueur et ses compétences de physicien complet avec toute l’équipe »

Nous avons l’immense tristesse de vous faire part du récent décès de Michel Billardon. Il fut un pionnier du laser à électrons libres en France et dans le monde.

Une partie de l’équipe LEL d’ACO. De gauche à droite : P. Marin, M. Velghe, C. Bazin, M. Billardon, et assis : J.-M Ortega et Y. Forge.

En 1977, après avoir proposé le concept de laser à électrons libres (LEL) en 1971, J. M. J. Madey et son équipe obtiennent la première réalisation expérimentale d’un tel système en 1977 avec une émission dans l’infra-rouge à Stanford. À l’époque, beaucoup d’espoir étant mis dans les accélérateurs à recirculation de faible dispersion en énergie, il se tourne alors vers ACO en France pour faire une démonstration sur anneaux de stockage. Yves Farge et Yves Petroff montent une équipe avec Michel Billardon venant de l’ESPCI, Jean-Michel Ortéga, Michel Velghe du LPPM, Pascal Elleaume du CEA, Claude Bazin et Michel Bergher du LURE, ainsi que D. Deacon et K. Robinson de l’équipe de J. M. J. Madey. Six ans plus tard, en 1983, fut obtenu le second laser à électrons libres [1] au monde, sur ACO émettant dans le visible, un résultat attendu par toute la communauté. La contribution de Michel, opticien et physicien hors pair, fut majeure dans ce succès.

Ensuite, les extensions des performances de la source se sont enchaînées, avec la génération d’harmoniques cohérentes dans l’UV et le VUV tandis que l’équipe s’agrandissait avec la venue des doctorants Marie-Emmanuelle Couprie et Rui Prazéres. Les développements se sont ensuite poursuivis sur le laser à électrons libres de Super-ACO dès 1987. Michel aura largement défriché une physique nouvelle qui se laissait découvrir : dynamique non-linéaire complexe, régimes chaotiques, modes transverses, stabilisation temporelle longitudinale, développement et caractérisation optique complète de miroirs multi-couches UV aux performances ultimes en collaboration avec Claude Boccara à l’ESPCI. Ces développements ont conduit aux premières expériences d’utilisation du LEL UV pour des expériences résolues en temps à l’échelle sub-ns en biologie avec Fabienne Mérola, puis en physique des surfaces avec Amina Taleb-Ibrahimi et Marino Marsi, Laurent Nahon, et les étudiants David Garzella et Toru Hara.

Pendant les longues nuits de manipes au LURE, Michel, bière à la main et cigarette aux lèvres, partageait ses idées, son savoir, sa rigueur et ses compétences de physicien complet avec toute l’équipe qui s’agrandissait. Ses résultats pionniers ont été récompensés par le prix Free Electron Laser en 2001 partagé avec Jean-Michel Ortéga et Marie-Emmanuelle Couprie. Michel nous laisse en héritage son travail de pionnier, mélange d’équations élégantes, de simulations numériques, et d’expériences d’optique et de physique des lasers et des accélérateurs. Il aura largement contribué à l’essor des LELs en général, dont la version sur LINAC est désormais un outil incontournable pour l’exploration de la matière soumise à des impulsions VUV/X à haute intensité et ultra-courtes, parfaitement complémentaire du rayonnement synchrotron sur anneau de stockage.

Marie-Emmanuelle Couprie, Laurent Nahon, Amina Taleb, Jean-Michel Ortéga

[1] M. Billardon, P. Elleaume, J.-M. Ortega, C. Bazin, M. Bergher, M. Velghe… et J. M. J Madey, First operation of a storage-ring free-electron laser. Physical Review Letters, 51(18), 1652 (1983).

« Michel a développé, au Laboratoire d’Optique de l’ESPCI, des outils nouveaux, aux performances exceptionnelles »

Nous venons d’apprendre le décès de notre collègue et ami Michel Billardon. Michel, qui a poursuivi toute sa carrière au CNRS, était un physicien accompli, aussi aimerions nous ici rappeler quelques-unes de ses contributions scientifiques.

Marie-Emmanuelle Couprie et Michel Billardon

C’est dans le domaine de la lumière polarisée que Michel a développé, au Laboratoire d’Optique de l’ESPCI, des outils nouveaux, aux performances exceptionnelles, qui ont permis de réaliser des études spectroscopiques de matériaux anisotropes ou soumis à des champs extérieurs (champs magnétiques, champs de contraintes). Avec Jacques Badoz ils ont réalisé des mesures limitées par la physique (bruit shot) comme des pouvoirs rotatoires de 10-4 degrés ou des dichroïsmes circulaires de 10-6. Les instruments associés ont connu des développements industriels importants à une époque où le transfert Recherche-Industrie se pratiquait peu.

Puis est venue une période LASER pendant laquelle Michel a exploré les possibilités offertes par l’utilisation des centres colorés, mais la contribution qui a le plus marqué le domaine est celle qui a été menée dans le cadre du laser à électrons libres. Sous l’impulsion de Yves Farge et avec Michel Ortéga, Michel Billardon a mis au point des onduleurs permettant, par émission spontanée, la concentration spatiale de l’émission du rayonnement synchrotron. Quelques temps après le premier laser à électrons libres fonctionnant dans le visible a vu le jour, puis, avec Marie-Emmanuelle Couprie ils ont ouvert la voie à une génération nouvelle de lasers UV sur anneaux de stockage .

Ajoutons que la rigueur de Michel, son habileté expérimentale, sa maîtrise des outils mathématiques et informatiques ont été précieux pour les nombreux doctorants qu’il a encadrés.

Claude Boccara , Bernard Briat et François Ramaz, le 4 janvier 2022

Postdoctoral position in computational plasma physics

Le CEA/DAM propose un postdoctorat en physique des plasmas computationnelle, sur les instabilités faisceau-plasma dans des lasers et des accélérateurs de particules.
Ce poste s’inscrit dans le projet UnRIP (Uncovering Relativistic Instabilities in Plasmas), en collaboration avec les laboratoires LOA (Palaiseau), IAP (Paris) et SLAC (Université de Stanford, USA).
Le postdoctorat portera sur la conception et la réalisation d’expériences sur des lasers et accélérateurs, en se basant sur des simulations particle-in-cell (PIC). Le développement de modèles théoriques et l’extension des codes de simulations sont aussi inclus dans le projet.

Les information détaillées sur le poste et les contacts sont disponibles dans l’annonce ci-dessous.

The CEA/DAM is opening a postdoctoral position in computational plasma physics. It focuses on beam-plasma instabilities, in both lasers and particle accelerators.
Work will be performed within the UnRIP (Uncovering Relativistic Instabilities in Plasmas) project, involving the LOA (Palaiseau, near Paris), IAP (Paris) and SLAC (Stanford University) laboratories.
The postdoctoral fellow will design and interpret experiments on lasers and accelerators, using particle-in-cells (PIC) simulations. Work will also involve developing theoretical models and extending simulation codes.

Detailed information and email contacts is available in the file attached above.